Editos

Edito - 9 octobre 2013

 

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…
Nos souvenirs à la petite cuillère...

J'ai le vertige quand je lis que Le Majordome a traversé huit présidences américaines pendant les trente glorieuses (1950-1980), et qu'il a travaillé dur pour se faire sa place au soleil, après avoir fui, en 1926, la ségrégation américaine imposée aux noirs, depuis 1896 jusqu'à la fin des années soixante. Comment ils nous disent ça sur Wiki ? Séparés mais égaux (la ségrégation pour les nuls). Imaginons…Voyons le contexte…  En Angleterre on fabrique la première locomotive à vapeur en 1804. A peine onze ans après avoir décapité Louis XVI (16 pour ceux qui n'ont pas les chiffres romains sur leur téléphone !) En 1890 l'avion est inventé et, en 1895, le cinéma. Le dernier Tsar de toutes les Russies a été assassiné dans sa cave avec toute sa famille (et trois domestiques ce que je trouve particulièrement injuste !) en 1918 (environ, ils ne sont pas tous d'accord sur la date) tout de suite après le premier génocide arménien de 1915-1916 ("ils" ne veulent surtout rien savoir sur cette date-là non plus !). On a beau montrer nos frimousses sur Facebook depuis 2004, j'ai presque l'impression que notre monde est bien tranquille en comparaison. Quoique…

Secrets de tournage : Réaliser un film sur sa vie et celle de ses parents constitue la parfaite occasion de mettre en scène sa famille : "La Danza de la Realidad n’est pas seulement un film mais aussi une forme de guérison familiale, puisque trois de mes fils jouent dedans. Je retourne à la source de mon enfance, dans le lieu même où j’ai grandi, pour me réinventer", explique Alejandro Jodorowsky, précisant également que son épouse Pascale Montandon prend part au projet en tant que costumière. Est-ce qu'elle leur fait la cuisine aussi ? Ah! les bonnes soupes de maman sur le tournage !  Train de nuit pour Lisbonne… Jérémy Irons, Bruno Ganz, Lena Olin, Mélanie Laurent, Charlotte Rampling… Que des têtes d'affiche pour une histoire superbe qu'il ne faut surtout pas laisser passer. Moi, je fonce à la librairie Clin d'Oeil pour commander le livre de Pascal Mercier.

Allo Tonton… pourquoi tu tousses plus ? Vous avez, bien entendu - vous êtes tous si jeunes - oublié cette célèbre réplique de Fernand Raynaud. Je viens de voir que vous pouvez l'écouter sur Youcylindre pour pas un rond. Tout ça pour vous dire que Les Millers - une famille en herbe c'est un peu la même chose. Sur l'air de "Comment adapter intelligemment une situation à ses besoins".

La vie d'Adèle par contre, ne donne pas dans la manipulation, quelle qu'elle soit. Et s'il s'agit d'amour, celui-ci ne souffre d'aucune compromission. Les deux superbes égéries de la Palme d'Or ont vraiment bien travaillé… à vous d'apprécier !

Restons Zen, un autre film que je me réjouis de voir, c'est Ilo Ilo… ça fait un moment que je l'avais repéré  (tout comme le dernier Sylvain Chomet - Attila Marcel -  que je me réjouis de voir aussi le moment venu). Évidemment les biographies c'est mon point faible, qu'elles viennent du fin fond du Valais (Moi, Adeline Accoucheuse), de Suisse-Allemande profonde (Dum und Dick) ou du sommet du Fuji-Yama, la vie des autres me passionne toujours autant. Et là, avec ce tout mignon petit japonnais je sens que je vais avoir mon quota d'émotions.

Je survole en vitesse les Planes, qui, soit dit en passant, m'a l'air d'un film d'animation tout ce qu'il y de plus sympa. J'ai craqué pour le graphisme, que voilà un Disney fidèle à lui-même ! Qui ne saurait manquer de plaire à vos enfants dimanche après-midi et qui vous assurera, à vous, si vous ne restez pas, au moins deux heures de bonheur… chuuuut ! (finalement on devrait doubler les prix pour ce genre de séances).

Dimanche soir pour ceux qui l'auraient raté, il y a de nouveau Ilo Ilo… c'est toujours en Asie, c'est toujours en couleurs, mais attention… c'est l'horaire d'hiver ! Vous serez sûrs qu'il est 21 h mais en fait il ne sera que vingt heures… Tadaaaaam ! Elle est pas belle la vie ?

Pas besoin de sortir pour Halloween cette année (d'ailleurs il n'y a plus de promo sur les draps de lit), avec Prisoners jeudi 31 octobre, ça sera de l'action, de la réaction et les frissons longs des violons de l'automne… brrrr il souffle comme un petit air de Cemetery, Stephen King ne doit pas être loin… je sens qu'il va me falloir un grand pot de Miele vendredi, pour adoucir tout ça. Ou pas. On dirait bien que c'est un film qui fait vraiment réfléchir une fois de plus. Et chez nous, depuis que l'euthanasie est légalisée (sous certaines conditions) à quoi en sommes-nous ? Je constate qu'il s'agit de nouveau d'un film de femme (vous avez vu ? depuis quelques temps elles sont vraiment partout ! Et quel talent !) qui va faire mouche ! Et pour finir cette série en beauté, qui c'est qui va faire battre nos petits coeurs sensibles samedi et dimanche ? C'est Diana… eh oui… Je me suis laissé dire que Naomi Watts avait peur de ne pas être à la hauteur… c'est ce qu'on va voir et ça m'étonnerait beaucoup !

Bon films !
Christina


Edito - 25 septembre 2013

 

 

Un ouragan ? Un Tsunami ? Non, le Royal tout simplement...

De l'action, encore de l'action ce week-end. Un héros laconique et nyctalope (restons polis !) qui joue "en extérieurs". Riddick pour ne pas le nommer. C'est marrant, pendant si longtemps on a importé des Martiens sous toutes les formes sur la terre et depuis quelque temps, c'est nos héros qui envahissent Mars, ou Jupiter, ou Saturne va savoir. Il faut croire que les tempêtes martiennes - ou jupitériennes ou saturniennes, va savoir - remplacent avantageusement nos riquiqui tsunamis non ? A votre avis, est-ce que tout ça n'est pas un message codé pour faire comprendre à certains qu'ils pourraient laisser la Syrie tranquille et aller s'ébattre sur une autre planète ?

De l'action encore, mais rythmée différemment cette fois. Grigris, raconte le metteur en scène est "un peu danseur, un peu photographe, un peu réparateur de radios – bref, il est dans la débrouillardise et dans la survie, ce qui l'oblige à bouger. Chez lui, bouger devient une forme de nécessité. Et la musique essaie de raconter cette réalité-là et de rendre compte de la vie de ces petits artistes de la vie quotidienne."

Gabrielle. De quel droit interdire une vie amoureuse et sexuelle aux handicapés ? Oui, bon, d'accord, mais aux handicapés légers alors ? Et on détermine comment le degré de handicap où un être a droit à l'amour ? C'est quoi l'Eugénisme ? Toutes ces questions et bien d'autres encore, vous pourrez les poser aux responsables de l'Insième Vaud qui viendront partager ce film et le débat qui suivra avec nous, soyez présents au rendez-vous !

Après une rediffusion du Volcan la semaine suivante, et avant la nuit du court métrage, nous participerons à un autre événément : Les grandes ondes. Je me réjouis d'avoir l'occasion de faire la connaissance du réalisateur Lionel Baier et de passer une soirée à la fois hilarante et instructive…

Et bien sûr, quoi que vous fassiez le reste du temps, vous vous devez d'être là le :

 

Samedi 5 octobre 2013 pour la 11ème édition de
LA NUIT DU COURT MÉTRAGE

 

18h00    Best of Switzerland
20h30    Italians do it better
22h15    Vincent, c'est ton homme !
23h30    D'une chambre à l'autre

J'ai hésité à vous détailler le contenu de chaque opus, mais non, je n'en ferai rien. D'abord, il y a plein de programmes complets un peu partout et ensuite, VENEZ, VENEZ, VENEZ. Venez tous ! Venez nombreux ! Comme chaque année, vous ne serez pas déçus, c'est bien ce dont je suis sûre !

On essayera de se remettre de ce week-end exceptionnel la semaine suivante et grâce à Rush, ça devrait pouvoir se faire. A voir, et surtout à entendre, l'enthousiasme exubérant de Sébastien, comment ne pas céder à l'appel ? De toute façon, même si moi, j'ai passé l'âge des vroom-vroom,  j'ai un petit faible pour Ron Howard dont j'ai suivi quasi toute la carrière depuis Happy Days jusqu'à ce jour. Et dire que ça fait 38 ans qu'il est marié à la même femme ! (j'allais dire "fidèle" mais au fond, je n'en sais rien pas vrai ?). Bref, n'oublions pas le principal : après la séance de samedi soir, nous engagerons le débat avec des pilotes de rallyes venus exprès pour l'occasion et prendrons l'apéritif avec eux. Mais attention ! Juste un hein !

Pour ceux qui, comme moi, n'ont pas eu la chance de pouvoir assister à la Fête du Cinéma dans son intégralité, l'occasion va se présenter, vendredi 11 et dimanche 13 octobre (18 ans de mariage pour votre servante !) de redécouvrir Blue Jasmine et de découvrir Alabama Monroe. Blue Jasmine étant le dernier Woody Allen (donc de l'or en barre) et Alabama Monroe : the broken circle un nouveau petit bijou de ce cinéma belge qui n'en finit pas de monter…

Bons films !
Christina


Edito - 12 septembre 2013

 

Et vive la fête !!!
… du cinéma !

On prend les même et on recommence… ça veut dire, beaucoup d'action, un peu de réflexion, une dose de trouille, une grosse pincée de rigolade et un nappage d'émotions sweet and sour.

On commence avec Red 2 - ce soir et samedi soir - et j'espère que les fauteuils resteront en place parce que là… ça va déménager ! J'espère aussi qu'il me restera autant d'énergie quand j'aurai l'âge des protagonistes. Oups ! J'ai bien peur d'avoir déjà l'âge de certains… On change de registre vendredi 13 (n'oubliez pas votre loto !) et dimanche soir avec un film - Your sister's sister - qui navigue entre rire et larmes, on appelle ça la dérive des sentiments, joli non ? Un autre genre de dérive, samedi et dimanche avec Jeune et jolie de notre ami François Ozon. J'ai regardé les bandes annonces comme d'habitude… je ne sais pas trop quoi dire pour ce film. Et apparemment c'est bien ce que voulais Monsieur Ozon, nous laisser déterminer par nous-mêmes les leçons que nous tirerons de son film. I shan't possibliy comment...

Le week-end suivant, tous aux taquets comme dirait ma fille… c'est le moment ou jamais de faire preuve de votre intérêt, que dis-je votre passion, pour votre cinéma préféré ! Adeline vous a concocté, pour l'occasion, un programme fantastique avec seulement six avant-première et un coup de coeur. Ça démarre très fort, jeudi 19, avec My sweet Pepperland où nous aurons le plaisir de retrouver dans un très beau film, la superbe actrice de Syngué Sabour.  Un pseudo western au parfum d'actualité… Violette, vendredi soir… Ça me fait penser que si je continue à étudier les filmographies des acteurs et tout ce qui a été dit et publié sur tous les films que nous présentons ici, je ne suis pas prête d'avoir fini mon souper moi… Alors pour Violette, que "Simone" surnommait "la femme laide" vous saurez simplement que vous ne serez pas déçu du voyage ! Autre voyage, au pays des vraies valeurs encore, avec Omar ou l'éternelle question de l'engagement, puis, après un délicieux souper-buffet, nous serons d'attaque pour savourer le délicieux Les garçons et Guillaume à table ! histoire de passer une soirée hilarante. Rions tant que nous le pouvons encore n'est-ce pas ? La soirée festive se terminera après le film de 22h30 L'inconnu du lac. Alain Guiraudie a décidé de changer ou plutôt de faire évoluer son rapport à la sexualité dans L’Inconnu du Lac : "Il était peut-être temps pour moi de représenter les choses de l’amour… Pas l’amour pour rire, l’amour amitié comme je l’ai souvent fait… Mais l’amour passion. Je voulais m’y confronter réellement, d’une manière différente, en faisant se côtoyer, au sein de mêmes séquences, à la fois l’émotion amoureuse et l’obscénité du sexe, sans opposer, comme on le fait souvent, la noblesse des sentiments d’un côté, et le fonctionnement trivial des organes de l’autre", explique le cinéaste. Nous voilà prévenus… Le lendemain dimanche la fête continuera avec Le Volcan (essayez vous de prononcer le titre qu'il y a sur le programme en bon islandais !). Excellents Valérie Bonneton et Dany Boon, rires garantis et en plus, pas besoin de prévoir d'aspégic… Et la fête se terminera en beauté avec Blue Jasmine. J'ai encore en mémoire la vision d'un Brando triomphant en marcel (si vous ne savez pas ce que c'est, demandez à Vincent, c'est lui le spécialiste des mots compliqués !) dans Un tramway nommé désir… je me réjouis de voir ce que Woody en a fait !

Le dernier week-end de cette série nous nous verrons proposer Riddick pour l'action décoiffante, Grigris pour la leçon de vie et l'exotisme émouvant et Gabrielle, l'événément, pour la leçon d'amour et de tolérance… Avec un programme pareil, tout ce qu'il me reste à dire c'est:

Bons films ! Belle fête !
Christina


Edito - 22 août 2013

 

Souriez, vous êtes filmés !

J'aime beaucoup, beaucoup, Mads Mikkelsen, je le confesse, son air mystérieux m'impressionne et finalement c'est vrai que parfois - tant que certain(e)s ne parlent pas - on peut leur accorder tout le crédit qu'on veut… seulement je ne vois toujours qu'une seule facette d'icelui: la plus sérieuse. Et j'ai bien peur que dans son nouveau film, je n'en voie pas beaucoup plus. Il a de très beaux yeux, écartés juste ce qu'il faut, un nez droit, aquilin dit-on, et une belle frange qui lui balaie un front moins bas (plus le front est haut plus il y a de la place pour les neurones) que celui de la plupart des américains (et pour cause, il vient du Nord!). Or moi, j'aimerais bien avoir une chance de le voir - au moins une fois - sourire sinon rire. Je suis sûre qu'il a un très beau rire ! Y a-t-il encore quelque part un réalisateur qui pourrait lui proposer un rôle un peu moins sérieux que celui de Michael Kohlhaas, que je lui voie les dents et pas juste celles de ses chevaux, qu'il ne m'a pas donnés d'ailleurs ?

Pour son film, sérieux aussi, Diaz - Un crime d'Etat, Daniele Vicari s'est positionné en tant que citoyen pour raconter l'histoire des violences de l'école de la Diaz, qu'il juge être le point de départ de la crise que connaît aujourd'hui l'Italie : "Cela remet aussi en question ce vieux cliché selon lequel certains faits ne peuvent se produire que sous un régime autoritaire", déclare le réalisateur, soucieux de faire réagir l'opinion : "C’est pour ces raisons que j’ai tout de suite eu envie de regarder ces événements en face, sans détour, et de tenter d’en comprendre les fondements car ils me concernent, et qu’ils font partie de ma vie", termine-t-il. C'est bien, très bien, de se souvenir, et pourtant, après l'Algérie (1961) Tien-An-Men (1989) et Tahrir (2013) pour ne parler que de certaines, combien d'autres tragédies, combien d'autres films encore pour que ça change ?

Incarné à l'écran par Johnny Depp, le guerrier indien de Lone Ranger se fait appeler "Tonto" ; un mot qui en espagnol signifie "stupide, bête, idiot" et qui a donc posé quelques problèmes pour la future exploitation du film dans les pays hispanophones. Ainsi, le nom est devenu "Toro", taureau en espagnol, on l'aura compris. En réalité, le nom de Tonto viendrait à l'origine de l'ojibwé, une langue amérindienne, voulant dire "celui qui est sauvage". On a encore appris quelque chose woué… et notre Toto à nous, il est comment ?

Le producteur Stuart Forrest raconte que l'idée de départ de son film consistait à imaginer ce qui se passerait si tous les oiseaux peuplant la vallée du fleuve Zambèze décidaient de construire une ville africaine : "Tout ce que nous avons utilisé pour créer l’univers animé de Drôles D’oiseaux trouve sa source dans le monde naturel de la vallée du fleuve Zambèze. Les faucons pèlerins sont les créatures les plus rapides de la planète (...). Les engoulevents ont réellement une extraordinaire capacité de vision dans l’obscurité. Et les tisserins construisent des nids incroyables, uniquement avec leurs becs et leurs griffes..."

Les thèmes abordés dans Elysium font écho au monde actuel. Le film de Neill Blomkamp a un sous-texte politique, puisqu'il traite des disparités qui existent entre ceux qui ont tout et ceux qui n'ont rien. Elysium est également "un film sur l'environnement et la façon dont nous traitons notre planète." Encore un soir où nous ne nous coucherons pas idiots, qui dit mieux ?

Être un enfant de criminel de guerre, que dis-je, de héros national... Suivant de quel côté on se place par rapport à l'idée qu'on s'en fait. Je me suis toujours demandé ce qu'on pouvait ressentir de l'intérieur et s'il était supportable ce poids de la culpabilité, plus que celui de l'incommensurable sentiment d'injustice que l'on doit forcément éprouver face au simple fait d'être né de l'autre côté. Si tu gagnes tu es un héros. Si tu perds tu es un criminel et les mêmes actes, les mêmes pensées seront jugées noires ou blanches selon le camp dans lequel on se trouve. L'enfant, lui, n'a rien demandé, n'est même pas conscient des enjeux et passera sa vie à payer le "fruit" de son éducation. Vous avez dit bizarre ? Allez voir Lore, samedi 31 août ou dimanche 1er septembre.

Dans Kick Ass 2, il est question - entre autre - de Justice Forever, un organisme chargé de motiver les super-héros. C'est marrant, ça me donne envie de créer plein d'organismes du genre. Celui pour motiver les super-parents, celui pour motiver les super-ménagères de plus de cinquante ans etc. etc. Ecrivez-moi j'attends vos propositions !

Et puis et puis, pour faire court… l'éditorialiste est paresseuse en ce mois d'août trop beau pour rester devant son écran :

Jobs. Il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Va falloir aller voir ce film pour se déterminer. I couln't possibly comment.

Grand Central. Il surveille les radiations… elle irradie sa surveillance, ils sont tous les deux radieux.

Les journées du patrimoine. Portes ouvertes et présentations des tous premiers films cinématographiques. Tout tout tout, vous saurez tout sur le ROYAL ! Une journée qui s'annonce grandiose ! Alors à tout bientôt et en attendant,

Bon films !
Christina


Edito - 31 juillet 2013

 

 

Dans la fraîcheur de la nuit...
et
Après les Feux d'artifices...

C'est l'été, il fait beau, il fait chaud... Tiens, si on mangeait dehors ? Quelqu'un pour mettre la table, transporter les boissons, nettoyer la table de jardin, préparer le barbecue ? Personne ! Vous avez dit Insaisissables ? Et ils ne sont même pas magiciens... Ceci dit, voilà un cas typique de film dont il vaut mieux ne rien dévoiler du tout de ce qui nous attend. Vous voulez mon avis ? Si vous ne l'avez pas déjà vu, ce film, c'est une occasion... à saisir ! (oui, je sais, c'est facile... mais il commence à faire vraiment lourd de nouveau, bien obligée de me mettre au diapason !) Et n'oubliez pas que les places sont à 10 frs le jeudi, c'est pas magique ça ?

Pour co-écrire le scénario de Frances Ha, le film de vendredi et samedi, Greta Gerwig s’est inspirée de sa propre expérience ainsi que de celle de ses amis artistes cherchant à percer à New York. Dans le film, l’héroïne vient de sortir de l’université et est à un moment de sa vie où elle est complètement perdue. Voilà qui va nous rappeler de jolis souvenirs et comme en plus c'est en noir et blanc, certains d'entre nous se retrouveront complètement au temps de leur jeunesse, un joli morceau de poésie à savourer en bonne compagnie. Oyé Oyé Jeunes gens ! Surtout ne manquez pas Monstres Academy dimanche à 16 h... une dernière opportunité pour tous de se faire les dents avant la rentrée ! Dimanche 4 août, soirée spéciale Illusion et manipulation. A ne surtout pas rater ! Sébastien va nous concocter un buffet inoubliable que nous savourerons entre ces deux films Trance et Insaisissables comme entre deux tours de Super Grand Huit. Accrochez-vous, la soirée va être décoiffante ! …

"il ne boit que du champagne et s'habille chez le plus grand couturier de Paris : Tati !" Trop drôle cette phrase piquée au vol dans un dialogue de Aya de Yopougon. Que voilà un coup de coeur pour un super film d'animation qui va nous faire vibrer. J'ai toujours eu un faible pour les histoires vraies ou presque et j'aime quand elles finissent bien.

Tout le parfum de la Provence, pour ce week-end, avec en point d'orgue cette soirée spéciale Marcel Pagnol du dimanche 11 août. Mes papilles se réveillent déjà aux parfums de serpolet, de farigoule et de pèbre d'aï, mes oreilles se réjouissent du chant des cigales et du cri-cri des grillons et mes yeux s'émerveillent de collines provencales, de parties de cartes mémorables, du tant de fois visité et revisité vieux port de Marseille avé son ferry-boate et de toutes ces belles émotions à n'en plus finir. Merci Monsieur Pagnol ! Merci Marius ! Merci Fanny ! et Merci Monsieur Auteuil!

Jeudi 15 août, ça va être rigolo pour mon anniversaire d'aller voir Né quelque part... voilà une autobiographie romancée qui ressemble un peu à la mienne. Toutes proportions gardées bien sûr. Mais quand j'y pense... retrouver ses racines, se reconstruire là où se trouvait le berceau de sa famille, ça doit être quelque chose tout de même. Nostalgie, Nostalgie...

Allez ! On se change les idées avec les Schtroumfs 2 en 3D. Ce qui ne veut pas dire 2 pour le prix de 3 ah mais ! Quoique. Ce n'est pas l'infâme Gargamel qui va me contredire.

Et enfin, pour terminer cette jolie série d'été, un week-end du 16 au 17 août pas piqué des hannetons, avec cette Soirée Spéciale Maghreb. Paris à tout prix pour commencer, si drôle, pathétique et tendre et à nouveau, pour ceux qui auraient été empêchés jeudi Né quelque part pour finir en beauté une soirée qui comprendra en son centre un merveilleux couscous. S'il s'agit là du couscous d'Adeline, je peux vous dire d'emblée qu'il vaut le détour, foi de moi ! Alors, n'hésitez pas à sauter sur votre téléphone pour vous inscrire le moment venu ! Et en attendant...


Bon films !
Christina


Edito - 11 juillet 2013

 

Un été sur la toile...

Et ça commence très très fort avec Very Bad Trip qui, que, enfin, bref, vous verrez bien... J'ai  bien cherché des secrets de tournage, mais je n'ai rien trouvé qui n'en disais pas trop,  et comme dit l'autre, si c'est pour connaître d'avance la fin du film, c'est pas la peine d'aller le voir. Par contre, je pense que je peux me permettre de dévoiler, en complément avec le synopsis, que dans la lignée de Wadjda, premier film réalisé par une Saoudienne en Arabie Saoudite, Fill the void (Le coeur a ses raisons) marque à son tour l'Histoire comme le premier film réalisé par une juive ultra-orthodoxe (Rama Burshtein, née à New York) en Israël. De plus, la singularité du film est accentuée par son sujet, car il met en scène un marivaudage amoureux dans la communauté hassidique de Tel-Aviv. Une situation qui n'est pas fréquente en Israël. La soirée du dimanche débutera, comme très souvent, par un super dessin animé en 3D, Moi, moche et méchant 2 que nous attendions tous avec une impatience non dissimulée. Je me suis offert le luxe d'aller zieuter la bande-annonce et ça promet ! Du coup, je serai en forme pour la Soirée spéciale Cinéma all'Italiana ! Je m'inscris d'ores et déjà au buffet de cuisine italienne. J'en salive d'avance ! Les films ? ben, en apéro : Le commandant et la cigogne. Si vous avez aimé "Pain, tulipes et comédie" avec Bruno Ganz, vous allez adorer ce film, foi de Christina ! Je n'en sais pas plus sauf que c'est Italien, que c'est Soldini, et que ça me suffit ! Après le buffet (ne prévoyez pas de dîner d'affaire le lendemain !) nous savourerons La Grande Bellazza qui est le cinquième long métrage, cité à Cannes, de Paolo Sorrentino (qui a remporté le Prix du Jury Œcuménique en 2011 pour son dernier film This Must Be the Place, dont bien sûr, tout le monde se souvient). La semaine suivante m'a l'air tout aussi riche et pas que de promesses. Nous commencerons jeudi, tout de suite après la plage, par Monstres Academy. Enfin, nous allons savoir pourquoi et comment Monstres et Cie en sont arrivés là. Si vous voulez mon avis, c'est assez impressionnant et ça me rappelle pas mal de choses. La découverte du week-end Oh Boy risque bien de nous plaire. Evidemment, une fois de plus, il s'agit d'une histoire en grande partie personnelle. Pas étonnant que ce film soit un multiprimipare (ne cherchez pas c'est un mot inventé de toute pièce, ça veut dire qu'il a reçu des tas de prix), les biographies, il n'y a que ça de vrai ! On ne nous dit pas de quoi sera composé le buffet de la Soirée Spéciale du dimanche 21 juillet : Un jour... Une Star. Sans doute parce qu'il y sera beaucoup question d'amour et que chacun sait que l'amour (et l'eau fraîche) sont largement suffisants à notre bonheur.. mais bon, un petit sandwiche quand même ?  Enfin bref, entre The Look, le documentaire et I Anna, le film tourné par son propre fils, je vais enfin voir ce qu'elle a de plus que moi cette Star ! Une soirée édifiante à tous les niveaux ! Le week-end suivant démarre en trombe (et j'espère qu'il n'en tombera pas !) avec Only God Forgives. D'abord c'est pas vrai. Moi aussi j'ai pardonné à mon chéri de ne pas être venu m'embrasser au cours de cette dernière demi-heure ! Nonobstant ce détail, on dirait bien que voilà un film qui vaut son pesant d'adrénaline et qui va nous mettre, tous autant que nous sommes, sous endorphines. Et ce n'est pas le spectaculaire Star Trek into the darkness de JJ Abrams qui va nous baigner de zénitude le lendemain soir. Si ça continue on demandera à la direction du Royal de mettre des ceintures à nos sièges et on louera des casques à l'entrée. Heureusement que cette cession va se terminer sur une Soirée spéciale Amour toujours. C'est pas que ça nous manquait mais enfin, entre les bas-fonds de Bangkok et les sombres vaisseaux galactiques, il nous faudra beaucoup d'amour pour y croire encore non ? Et c'est notre fascinante Emmanuelle Devos et son bel irlandais Gabriel Byrne qui vont nous apporter cette poésie, indispensable à la vie, Le temps de l'aventure, sur un plateau (de cinéma voyons !) Before Midnight, en seconde partie de soirée, nous apprendra peut-être si nous avons raison de penser qu'un amour durable doit absolument être nourri, jour après jour de beaucoup de tendresse, de quelques concessions, d'une bonne dose d'humour et... de très beaux films !

Vive le Cinéma ! Vive le Royal !
Christina


Edito - 20 juin 2013

 

Soleil le jour, cinéma la nuit, l'accord parfait !

Contrairement à ce qui se passe à la télévision, la qualité de programmation du Cinéma Royal de Ste Croix n'est en rien péjorée dès que l'été paraît. La "brochette" (c'est de saison) de films de ces trois prochaines semaines en est, une fois de plus, la démonstration éclatante. Et, cerise (de saison aussi) sur le gâteau, nous pourrons profiter de ces super-séquences dans un cinéma tout propre, tout réparé et recousu à neuf... MERCI à tous les bénévoles qui ont bien voulu suivre Wonder-Adeline et Ai-Claude dans cette équipée domestique !

On attendait avec impatience le "dernier Shyamalan" et le voilà enfin. Avec After Earth, M. Night s'est fortement intéressé aux conséquences de la peur sur les hommes. Il raconte : "Je suis fasciné par la peur de l’homme face à l’inconnu. À l’aube de l’humanité, au temps des hommes des cavernes, la peur jouait un rôle essentiel, elle nous protégeait du danger, nous permettait de survivre. Mais aujourd’hui, on a peur de commencer un nouvel emploi, de s’investir dans une nouvelle relation et ça n’est pas forcément une bonne chose. Ici il s’agit d’un père qui apprend à son fils à surmonter sa peur. C’est une magnifique leçon, car si l’on peut apprendre à contrôler sa peur de l’inconnu, alors on peut tout accomplir." Je n'ai pas de commentaire à rajouter et vous ? On se retrouve tout à l'heure ?

Ce week-end nous amènera également Les Beaux Jours qui a été tourné à Dunkerque ainsi qu’à Calais et au Cap Blanc-Nez. Des lieux que Marion Vernoux apprécie particulièrement et qui correspondent parfaitement à l’ambiance qu’elle voulait donner à son film : "Je reviens toujours à cette région, tant elle est belle à filmer. Et puis je ne voulais pas enfermer les personnages dans une ville bourgeoise ou trop identifiable, je voulais qu’on se sente un peu « quelque part en Europe ». Dès la préparation d’un film, ce sont vraiment les décors qui m’inspirent. Ces longues jetées sur la mer du Nord, je ne peux m’empêcher de les filmer". Et nous de les regarder...

Si Julian Roman Pölsler a déjà réalisé de nombreux téléfilms depuis 1991 et même mis en scène des opéras, Le Mur invisible (coup de coeur de ce week-end !) est son tout premier long-métrage. Le roman de Marlen Haushofer, dont est adapté son film occupe une place très importante dans la vie du réalisateur  depuis de nombreuses années qui nous dit : "Je crois que chacun de nous a un livre-frère comme il a une âme sœur. Mon livre-frère est Le Mur invisible. Ce roman occupe une place très particulière dans ma vie. Je l’ai lu une première fois il y a 25 ans et depuis, il me colle à la peau". Le projet de faire du livre un film ne l’a jamais quitté depuis : "J’ai dû prendre mon mal en patience pendant près de vingt ans parce que les droits étaient déjà pris, et c’est seulement en 2003 que j’ai pu les acquérir. Je crois que j’étais prédestiné à faire ce film : il fallait que ce soit moi qui le fasse." Comme il faudra que ce soit nous qui le regardions cqfd.

Man of Steel est le premier film de la franchise Superman à ne pas comporter le nom du super-héros dans le titre. Bientôt le retour de la ligue des justiciers ? Si Man of Steel fait un résultat satisfaisant au box-office, la Warner a confié être intéressée par un projet de film sur la Ligue des Justiciers, notamment composée de Superman, Batman, WonderWoman ou encore Flash, pour faire concurrence aux Avengers de l'écurie Marvel. Trop dommage qu'ils aient oublié Speedy-Adeline, Claudio-la-Bricole, Vincent-les-Neurones, Sébastien-toujours-prêt et tous les autres de l'équipe !!! A mon avis c'est bien eux les meilleurs...

Ne manquez pas les 29 et 30 juin (de toute façon il pleut alors...) Ai WeiWei : Never Sorry. Il s'agit du  premier film réalisé par Alison Klayman. Elle a entamé ses recherches sur la Chine, Ai Weiwei lui-même, et le milieu de l'art indépendant chinois dès 2006, avant de suivre véritablement l'artiste à partir de 2008. Ses recherches ont été récompensées car son film a été sélectionné au prestigieux Festival de Sundance, d'où il est reparti avec le Prix Spécial du Jury, mais plus important encore, il a été diffusé à travers le monde, témoignant de l'état grave des atteintes à la liberté en Chine.

Sympa Broken City, pour le 4 juillet. Le film, dont l'intrigue se déroule à New York, a toutefois été également tourné à La Nouvelle Orléans pour des raisons logistiques sans que l'on puisse remarquer la différence. "J'ai essayé de mettre des éléments de notre époque ainsi que des techniques de cinéma moderne dans une histoire de corruption à l'ancienne", explique le réalisateur Allen Hughes. L'avenir nous dira si la mayonnaise a pris pas vrai ?

L'équipe technique a nommé le style visuel de Moi, moche et méchant, reconnaissable entre tous, le "gothique banlieusard", car il mêle une esthétique gothique à une lumière et des couleurs fortes. Ce style est inspiré des illustrateurs américains Edward Gorey et Charles Addams (le créateur de La Famille Adams). Rien que pour ça on se lève ! Comme pour le précédent volet, Moi, moche et méchant 2 a été majoritairement conçu par des animateurs français, à Paris, dans le studio d'animation Illumination Mac Guff. Le film, aussi produit en Californie, bénéficie d'une double-culture franco-américaine qui lui donne un humour particulier, entre la bande dessinée, les films de Charlie Chaplin et ceux de Jacques Tati. Ça s'appelle un duo gagnant non ? Si.

Le film que nous verrons dimanche soir 7 juillet, nous raconte une étape importante de la vie d'Hannah Arendt. Née en 1906 et décédée en 1975, Hannah Arrendt était une philosophe juive allemande, qui a entre autre eu pour professeurs Edmund Husserl et Martin Heidegger. Elle est notamment connue pour son étude sur ce qu'elle a elle-même qualifié de "banalité du mal", concept qui ressort de son rapport sur le procès du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann. Comment une personne réagit-elle face à des évènements historiques et sociaux sur lesquels elle n’a aucune influence ou maîtrise ?" C'est le thème récurrent des films de Margarethe Von Trotta (et ce que je me demande tous les jours).  A voir absolument !

Bons films !
Christina


Edito - 30 mai 2013

 

 

Slow et pluvious...

Le temps idéal pour aller voir Fast & Furious 6. Nous allons donc de nouveau positiver avec un optimisme à toute épreuve et nous montrer très reconnaissants plutôt que frustrés et grincheux ! Après tout, nous n'habitons pas Moore, la tornade ne nous a pas touchés, et notre cinéma à nous, plus que jamais, tient debout n'est-ce pas ?  Alors, histoire de profiter à fond de notre passeport cinéma www.passeport-cinema.ch nous allons de nouveau squatter notre salle préférée et ceci dès demain jeudi ! Nous y découvrirons, dès 20h, The Grandmaster dont on dit que la fille est la seule à connaître la figure mortelle des 64 mains. Bienvenue au club des mères de famille ! On en reparlera, bien sûr, dès vendredi soir dans la Cage Dorée. Des mères de famille, pas de la figure mortelle !  Que voilà un bel exemple d'égoïsme pseudo-bourgeois-paternaliste tiens ! Pourvu que les protagonistes arrivent à vaincre leur peur de l'inconnu et à ne pas se laisser manipuler ! Quelle grande bouffée de nostalgie j'ai eue en visionnant le trailer du film de samedi soir :  La clé de la chambre à lessive que nous découvrirons en présence des réalisateurs. Je me revoyais, jeunette, partant faire ma lessive dans le lavomatic de la rue Mouffetard. Le dernier salon où l'on causait. Qu'il s'en sont échangés des soucis, des confidences; partagés des jardins secrets dans les odeurs de total-lave-plus-blanc, la chaleur des sécheuses et le floc-floc-floc hypnotiseur des tambours-batteurs. Ça a toujours été inducteur et magique pour moi, une chambre à lessive, depuis ce temps-là. Sinon, il vous reste une semaine pour lire la nouvelle de Buzzati (Douce nuit - 1966) que vous pouvez sûrement commander  à la librairie Clin d'Oeil, histoire de savoir de quoi parle Epic: la bataille du royaume secret. A première vue j'aurais parié pour un trip manichéen plein de clins d'zyeux humoristiques, mais je suis sûre que c'est plus que ça puisque Vincent nous dit que c'est très intelligent ! On peut lui faire confiance n'est-ce pas ?

La fleur de l'âge, ça fait vingt ans que j'y suis, alors vous pensez si je suis intéressée ! Il paraît que le film parle de réconciliation mais aussi des disparités père-fils, et comme l'explique Pierre Arditi : "... dans la vie les choses peuvent violemment changer et il peut arriver que, du jour au lendemain, l'on se retrouve orphelin d'acquis que l'on pensait naïvement posséder pour toujours".

Par curiosité, je suis allée voir s'il existait un extrait de Botiza, qui nous sera présenté dimanche en présence des réalisateurs. J'en ai trouvé un, l'ai savouré et me suis retrouvée immédiatement plongée dans un merveilleux état de bien-être et de sécurité. Il m'a fait penser à cette partie, trop courte, de ma vie, où nous cultivions nos légumes, faisions notre fromage, nos saucisses, et vivions en quasi autarcie. Ne jamais risquer d'avoir faim, ou froid parce qu'on sait comment s'y prendre. On a beau dire, ce n'est pas le genre de sentiment qu'on peut éprouver dans l'anonymat d'une grande ville.

La semaine du 12 au 16 juin nous réserve aussi des événements d'importance. La lanterne magique le mercredi et sans doute la dernière séance de l'année, si ma mémoire est bonne. Profitez-en bien et pensez à agender vos inscription pour l'an prochain, c'est à dire septembre ! Sous surveillance, jeudi soir m'a tout l'air d'être un fameux thriller politique dans la bonne lignée des Trois jours du Condor que j'avais tellement aimé à l'époque. Et enfin, la Journée mondiale des réfugiés, le vendredi 14, avec une superbe soirée de partage, visuelle et substantielle, en compagnie de nos amis de l'EVAM. Venez nombreux ! Le film qui sera présenté : La Pirogue, traite de l'immigration africaine, et plus particulièrement de ces voyages meurtriers qui poussent les Africains à traverser l'océan sur des pirogues au péril de leur vie dans l'espoir de rejoindre l'Europe. La plupart du temps, seuls les hommes entreprennent de se lancer dans une telle aventure, mais dans le film, on découvre qu'une femme s'est glissée parmi les clandestins. Moussa Toure tenait ainsi à montrer que la femme africaine est aussi forte que l'homme et peut faire autre chose que de "piler le mil."

Le programme de ces trois semaines se terminera en apothéose avec le film Le Passé. Ce passé qu'on cherche à oublier même si ce n'est pas toujours évident. Dans le film, le scénario balance entre la loyauté envers le passé et le besoin de se tourner vers l'avenir. "Aujourd’hui, nous gardons des traces de notre propre passé, il devrait donc être plus proche qu’il ne l’était autrefois. Or, malgré les images, malgré les écrits, notre passé est devenu encore plus obscur. La vie d’aujourd’hui tend peut-être à vouloir aller de l’avant en ignorant le passé. Or son ombre continue de nous ramener en arrière. Il me semble que c’est vrai en Europe comme dans le reste du monde, on a beau essayer de se propulser vers l’avant, le poids des événements passés continue de peser sur nous", nous raconte Asghar Farhadi.

Je crois qu'il n'y a rien à ajouter à cela, alors :

Bons Films !
Christina


Edito - 13 mai 2013

 

 

Il n'y a (enfin) plus de neige... mais c'est Noël quand même !

En avril ne te découvre pas d'un fil, en mai... va à toutes les assemblées ! Et donc, nous avons eu le plaisir de nous retrouver aux Assemblées Générales le 1er mai dernier. Après les blas-blas administratifs d'usage, d'où il appert que sans être forcément bénéficiaires à 400% les affaires ne vont pas si mal quand même, nous eûmes l'extrême plaisir d'entendre la bonne nouvelle suivante, je cite :

En partenariat avec différents cinémas associatifs, le Réseau des Villes de l’Arc jurassien (RVAJ) a donné naissance cette année à la première édition du «Passeport Cinéma». En plus de la possibilité d’acquérir un billet d’entrée au demi-tarif dans les 12 cinémas partenaires, le Passeport Cinéma permet à son détenteur de bénéficier d’un rabais de 50% sur 34 activités culturelles, touristiques, sportives ou culinaires, sélectionnées avec soin en fonction des spécificités des différentes régions. L’occasion rêvée de découvrir les différents cinémas associatifs et de peut-être gagner une année de gratuité dans la salle de votre choix. Le Passeport Cinéma est en vente auprès de tous les cinémas et communes partenaires, ainsi que dans les Offices du Tourisme «Jura trois lacs». Pour toute information: www.passeport-cinema.ch
Pour un beau cadeau, c'est un beau cadeau non ?

L'autre bonne nouvelle a été d'apprendre l'installation d'une boucle magnétique pour les appareils des personnes malentendantes. On nous a dit que toutes les personnes concernées avaient été avisées, mais je trouve que ce genre d'information n'est jamais assez relayée, alors je fais un bis... si ça peut rendre service à une seule personne de plus... j'en serai ravie !

Et dès que vous aurez acquis votre passeport, c'est à dire ce soir même, vous pourrez l'utiliser déjà pour aller voir La fille du régiment. Un opéra en deux actes qui raconte les aventures de la marquise de Berkenfeld. La pauvrette se rendant en Autriche est terrorisée par une fusillade qui vient d'éclater et se réfugie avec son valet Hortensius dans ? Vous le saurez tout à l'heure...

Le film de demain soir, Perfect Mothers, a ceci de particulier qu'il est l'un des derniers à avoir été tourné en 35mm format scope... nonobstant ce détail passionnant, la légende veut que cette histoire ait été racontée, une nuit (de pleine lune ? ça serait cool), dans un bar (louche), par un jeune homme (pur), à Doris Lessing qui en a fait un livre (...), lequel livre est devenu le film que vous allez apprécier ce soir. Il s'agit donc d'une histoire vraie; mais ne sont-elles pas les plus passionnantes ? Tenez, la mienne par exemple...

The Place Beyond the Pines parle (pour changer des relations mère/filles) d'une relation père/fils. Une grande partie du film a été tournée en décors réels à Schenectady dans l'état de New York. Le titre vient du nom mohawk (iroquois) de cette ville ; en effet, "Schenectady" signifie "beyond the pine plains" (l’endroit qui se trouve au-delà des pins). Une fois de plus, on ne finira pas la journée idiots...

Viramundo – que nous aurons le plaisir de voir dimanche soir en présence du réalisateur M. Pierre-Yves Borgeaud - est l'histoire d'un voyage sur trois continents, l'Afrique, l'Amérique du Sud et l'Asie, reliés par une histoire semblable autour de la colonisation européenne, et dont les conséquences sont encore prégnantes aujourd'hui (notamment au Brésil). La musique - celle de Gilberto Gil entre autres - s'impose elle-même dans le film comme un nouveau lien entre ces diverses parties du monde.

Eric Judor explique que le côté un peu "loser" du personnage de Tado - Tad l'explorateur - l'a beaucoup séduit : "Il n’est vraiment pas très doué, il n’a aucune connaissance ou compétence, et pourtant il se rêve explorateur comme son père. Il a très envie que celui-ci soit fier de lui. Il a un caractère combatif et met toute son énergie pour être à la hauteur de sa mission. C'est un imposteur sympathique ! Il ne fait rien de manière malveillante ou calculée. En voilà un chouette programme pour notre dimanche après-midi... Papa pourra aller au cinéma avec les enfants (après avoir fait la vaisselle) pendant que Maman fera la sieste !

Le réalisateur de l'Ecume des jours, Michel Gondry, raconte avoir découvert pour la première fois le roman de Boris Vian alors qu'il était adolescent, sur les conseils de son frère aîné : "Difficile de savoir ce qu’il reste de ma première lecture, de faire la part du souvenir réel et du souvenir reconstitué. Une image : la boucherie à la patinoire… C'est drôle, moi aussi c'est la scène qui m'a le plus frappée; je me réjouis de voir comment elle aura été traduite à l'écran.

Inch Allah, que nous verrons le 18 mai,  s'intéresse aux conséquences que peut avoir une guerre sur une personne étrangère et à priori non concernée par le conflit : "À quel point un conflit qui ne nous appartient pas peut-il devenir le nôtre ?"

Je vous ai déjà parlé de Win Win et des Croods dans un précédent édito; n'oubliez pas le rendez-vous de la prunelle de vos yeux mercredi 22 mai à la Lanterne Magique et, pour terminer ce superbe programme, on nous propose Gatsby le Magnifique (qu'on ne présente plus !) et La maison de la radio. L'une des idées de ce film-là consiste à dévoiler la multitude de métiers qui cohabitent dans une seule structure immobilière: les locaux de Radio France. Nicolas Philibert précise : "C'est un lieu que font vivre des centaines de journalistes, techniciens, producteurs, secrétaires et documentalistes, sans compter les personnels chargés de son entretien, de sa gestion, de son développement et de sa promotion, ni les dizaines d’invités célèbres ou inconnus qui s’y rendent chaque jour pour participer ou assister à l’enregistrement des émissions"... moi ça m'impressionne tout ça et vous ?

Bons films !
Christina


Edito - 29 avril 2013

 

Chic il neige ! Allons au Cinéma !

If you can't beat them, join them... en clair : si vous ne pouvez pas faire sans, faites avec... ou approchant. Et nous voilà bien obligés d'en venir là, ces jours où tout nous fait penser au merveilleux film de C.F. Ramuz: "Et si le soleil ne revenait pas ?" C'est beau, mais c'est triste, quoique... on a quand même déjà eu deux jours d'été au moins non ? C'est donc bien qu'il existe quelque part au-dessus de nos têtes, le soleil, mais bon, c'est comme pour tout, faut y croire, est-ce que Dieu existerait si on n'y croyait pas ?

Une chose hyper importante à ne surtout pas manquer c'est nos ASSEMBLÉES GÉNERALES. Celle des Amis du Royal à 19h et celle de l'Association Mon Ciné à 19h30 Mercredi 1er mai. Ça tombe bien c'est le jour de la fête du travail. On va pouvoir célébrer ! Soyez, venez, nombreux avec vos bonnes idées et vos remarques pertinentes, on n'en a jamais trop. Nous, on s'occupera de la paperasse et du verre de l'amitié pour clore la séance (voilà, je l'ai placé, j'ai toujours de la peine avec le terme "clôturer", je sais que son emploi n'est pas totalement faux, et qu'il est admis, mais je ne peux jamais m'empêcher de voir des vaches derrière la clôture en question). Personnellement j'ai la ferme intention de venir participer à la séance, parce que le film offert qui suivra Wadjda s'avère passionnant. Si vous voulez savoir pourquoi lisez le synopsis d'Adeline, c'est aussi sur ce site !

Ce n'est pas le seul d'ailleurs ces prochains jours parce que le dernier Almodovar, Les Amants passagers,  va s'avérer idéal pour nous distraire en ce samedi soir frisquet... il faudra juste faire attention, les sièges n'ont pas encore été tous recousus... Ce même samedi, il ne faudra pas "oublier" d'aller voir Oblivion. C'est marrant parce que personne, nulle part, ne parle d'un des arguments du film qui est l'effacement de la mémoire, joliment appelé "nettoyage". Rien que la pensée qu'il soit possible, un jour, sans que je le veuille, d'effacer tous mes (chers) souvenirs... me fait frémir ! Pas longtemps heureusement, parce-que dimanche va s'avérer très joyeux si j'en crois ce que j'ai lu sur Win Win et que je vous livre ici : Du vert val de Soulce aux blanches cimes de Kandersteg, du bucolique étang de Plain de Saigne à Montfaucon au majestueux lac des Quatre- Cantons, de la place de l’Hôtel-de-Ville de Delémont à celle du Palais fédéral de Berne, Win Win nous fait voyager à travers tous les clichés - bien connus - de la Suisse touristique et ceux - plus cachés - du Jura. Un voyage qui se déroule dans un grand éclat de rire, car avant d’être une carte postale sur grand écran, Win Win est une irrésistible comédie qui entraîne son public dans l’aventure un peu loufoque d’un élu jurassien, bien décidé à organiser une finale des Miss Chine dans son canton. Une fiction qui, comme toute bonne histoire, puise ses racines dans la réalité. Prometteur n'est-il-pas ? On en reparlera autour de l'apéritif qui sera offert juste après.

Le reste du programme jusqu'au 5 mai nous promet de belles heures de réflexion avec Héritage, Thorberg, et encore Wadjda (pour ceux qui l'auront raté le 1er Mai) et aussi de très belles heures de loisirs avec Jappeloup, 40 ans mode d'emploi, les Croods. Et n'oblivionnez pas que pendant tout ce temps-là vous pouvez encore nous donner vos idées.

Bon films !
Christina


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