Nicolas

Nicolas

jeudi, 14 mai 2015 22:49

Edito - 14 mai 2015

Joli mois de mai...

Je ne pouvais pas l’éviter celle-là, chaque année il revient (le mois de mai) et là, en plus, il fait beau… Il faudra donc aller au cinéma tous les soirs, si on veut bronzer le jour. C’est vrai qu’on aura assez à faire pour contourner les zones de travaux sur Sainte Croix pendant la journée. J’ai un peu de peine à comprendre cette frénésie de bétonnage. Cinquante appartements en face de chez moi, autant Route de Neuchâtel et une « tour » au chemin du Progrès… J’ai comme l’impression qu’il va falloir transformer le Royal en Multiplex si ça continue, non ? (enfin, tant qu’on n’est pas obligés d’y vendre du pop corn, pourquoi pas ?). 

On démarre fort sur les émotions le jeudi de l’Ascension avec En Équilibre. Cécile de France et Albert Dupontel (trop cool, merci Adeline !), ça va résilier un max dans les chaumières avec cette belle histoire qui va peut-être même s’offrir le luxe de bien se terminer, allez savoir. À regarder la bande annonce de La promesse d’une vie, j’en ai froid dans le dos. C’est un film qui s’annonce superbe mais… faire des fils ! Être femme n’est pas (toujours) une sinécure, loin de là, mais honnêtement je n’aurais pas voulu être un homme pour un empire. Servir de chair à canons, être esclavagisé, obligé d’être un « winner », devoir sans cesse mériter sa vie, perpétuellement sous pression… j’en passe et des meilleures, très peu pour moi, merci ! Et ce n’est pas Jafa Panahi qui va dire le contraire… obligé de se cacher pour faire son troisième film, Taxi Téhéran, et pour dire la vérité sur son pays. Que voilà un courage exemplaire ! 

Du 21 au 25 mai, Caprice, Un homme idéal, A most violent year… De la poésie pure avec Emmanuel Mouret, ce qui ne nous empêchera pas de nous poser des questions. Des cas de conscience insolubles avec Pierre Niney en écrivain perdu, suivi par un film de pure série noire sur le New York des années 1980… suis-je déjà si vieille ? c’est pile quand j’y étais. Et dire que je n’ai rien vu de tout cela… il est temps que je me mette à jour. 

Entre le 27 et le 31 mai ça va chauffer au Royal. Dès après la Lanterne magique (Hugo Cabret – superbe, à ne pas rater), événement-discussion avec Richard Chassot et La Grande Boucle, Mad Max pour suivre, je ne présente plus… À frémir également : Master of the Universe. Autrefois on gardait une action 4 ans en moyenne, maintenant c’est 22 secondes maximum ! Et on s’étonne que nous foncions dans le mur ? Ça rime à quoi tout ça ? Un pigeon assis sur une branche philosophait sur l’existence… qu’est-ce qu’il entend par là ? (oh, par là j’entends pas grand-chose…me direz-vous), je suis « allée plus loin » comme c’est écrit partout aujourd’hui (vous avez remarqué aussi ?) et je me suis dit : que voilà un film rafraîchissant et exotique qui va nous changer agréablement des histoires convenues, un vrai petit bijou, intelligent et plein belles idées. Pour dire que nos amis suédois nous suivent de peu dans les statistiques sur la dépression (par contre je ne sais pas si on dit aussi d’eux qu’ils sont très heureux ; contradictoire non ?), on dirait qu’ils savent ce qu’il faut faire pour en sortir. Ou pas. 

ATTENTION ATTENTION !!!! ROULEMENT DE TAMBOURS !!!!

Vendredi 29 mai la participation de toute la population cinéphile de Sainte-Croix est requise dès 18h30 pour une soirée de soutien, qu’on se le dise ! Il y aura à boire, à manger, et un film surprise à savourer. Si vous tenez à votre cinéma, venez avec votre famille et tous vos amis ! Et d’ici là… 

Bons films ! 
Christina

lundi, 11 mai 2015 12:19

Master of the Universe

Dimanche 31 mai à 11h, le film sera suivi d’une discussion puis d’un brunch participatif (chacun amène ce qu’il veut à partager avec les autres ou paye ce qu’il a consommé).

Après toute une vie passée au service de banques d’investissement allemandes, Rainer Voss, âgé d’une cinquantaine d’années, a décidé de « se mettre à table ». Depuis des locaux désaffectés du quartier des affaires de Francfort, il décrit par le menu ce monde de la finance qu’il a fini par fuir.

À force de brasser des millions d’euros, le trader s’est cru, comme tant d’autres, maître du monde, prenant appui sur une libéralisation et une dérégulation à outrance, inventant de soi-disant innovations financières parfois douteuses.

Avec un luxe de détails effarant, Voss révèle un fonctionnement pervers qui a fini par complètement déconnecter le monde de la finance des réalités du marché du travail. Il raconte aussi comment l’hydre entrepreneuriale détruit ses employés, en exigeant d’eux une loyauté indéfectible, au mépris de toute moralité… Un documentaire d’une acuité exceptionnelle, qui jette une lumière très crue sur les puissances de l’argent !

Adeline Stern

© 2024 Cinéma Royal de Ste-Croix